Du 18 au 23 juillet s'est tenue la 18ème conférence internationale sur
le SIDA dans la capitale autrichienne.
Au coeur de cette édition : la prévention et les financements alors que les moyens internationaux débloqués pour lutter
contre le VIH menacent de baisser fortement.
Cette année plus de 20 000 personnes ont répondu présentes : chercheurs, experts, membres d'associations,
malades...
Toutes les infos sur le site officiel de l'événement (si vous parlez couramment
anglais...)
ou la version synthétique dans l'actu de
e-llico.
BILAN DE LA CONFERENCE :
Pour l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les traitements doivent
commencer plus tôt,malgré le surcoût entraîné à court terme. Le Dr
Schartzlander de l'Onusida résume parfaitement la situation en disant
qu'il faut penser "non pas coûts, mais investissement".
Alors que les traitements contre le SIDA ne sont actuellement mis en place que chez les patients dont
le taux de CD4 (cellules immunitaires détruites par le VIH) est descendu à 200 par mm3 de sang (au lieu de 1 000 à 1 500 chez un individu sain), l'OMS propose de commencer à traiter
les patients atteints du SIDA dès que leur taux de CD4 atteindrait 350 par mm3 de sang.
Le but de cette démarche est clairement préventif. "Le traitement réduisant le niveau de virus dans le corps, les séropositifs sont moins susceptibles de le passer à leur partenaire" souligne le Dr
Hirnschall. Par ailleurs, ce le traitement préventif réduirait considérablement le risque de co-infection (comme la tuberculose par
exemple).
Bien que séduisante, cette nouvelle directive de l'OMS ferait
passer de 10 à 15 millions le nombre de patients pour lesquels le traitement serait recommandé, ce qui n'est pas sans impact
économique...
ET LA FRANCE DANS TOUT
CA....
Lundi 19 juillet, Roselyne Bachelot (Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports) annonçait une
campagne de banalisation du dépistage du SIDA auprès du grand public.
A cette nouvelle campagne viendrait s'ajouter le tant attendu
dépistage démédicalisé, c'est-à-dire réalisés par des personnes non professionnels de santé, afin d'insiter davantage les Français à se faire dépister. Ce processus sera mis en
oeuvre dès 2011 dans 10 villes de France avec des budgets pérennes.
A suivre donc...
Nico