Mariage pour tous - CP 6 Novembre 2012

Besançon – Mardi 6 Novembre 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le mariage  ... un même droit pour tous !

Face aux propos homophobes, sexistes et réactionnaires exprimés avec véhémence par beaucoup d’associations, mouvements religieux, responsables politiques et élus de la république depuis plusieurs semaines, nous souhaitons repréciser quelques points qui nous semblent importants.

La proposition de loi, donnant accès au mariage, à l'adoption et à la procréation assistée à tous les couples, hétérosexuels ou homosexuels n’est plus une idée visionnaire, mais elle  affirme un besoin vital : l’égalité des droits.

La lutte contre les discriminations (que ce soit par rapport au sexe, à l’orientation sexuelle ou au genre), ne pourra plus avancer sans l’accès au mariage et à la parentalité.

Il est indispensable de rectifier « les arguments » des détracteurs :

« Les Français sont divisés

sur la question du mariage homosexuel »

Selon les sondages et les sources, les opinions ne semblent pas être majoritairement hostiles au mariage.

Seules, les enquêtes d’opinions de ces derniers jours démontrent une telle division.

A Besançon, en 2012, le collectif inter-associatif de Besançon (1) en partenariat avec la ville a interrogé un panel de 500 personnes, sur plusieurs sites : 90,04 % des personnes avaient répondu que les homosexuel(le)s devaient avoir les mêmes droits que les hétérosexuel(le)s.

« Seuls un homme et une femme peuvent être des référents parentaux »

Beaucoup d'enfants vivent et grandissent déjà dans des familles homoparentales, ( ou dans des familles d’adoption, des familles recomposées de tous types....)

Quel message envoyons-nous actuellement à tous ces enfants grandissant dans des familles « différentes »? 

Qu’ils ne seront jamais des enfants normaux ?! Et les autres ?...

Pour autant, toutes les études ont démontré que ces enfants de parents homosexuels ont autant de chances que les autres dans leur vie, et qu’ils sont tout aussi aptes à entrer dans le monde des adultes. Les éléments  d’une « bonne » éducation restent l’amour et l'honnêteté.

Aux USA, il y a plus de 25 ans, dans l’état de Californie, les homosexuels ont eu accès à la parentalité. Les études qui ont été réalisées ont démontré que ces enfants réussissaient au moins aussi bien que les autres tants dans leur vie affective que professionnelle.

« Il va falloir changer et modifier

toute la nomenclature administrative »

Certaines  lois nécessitent une réécriture administrative au fur et à mesure que la société évolue. L'organisation de l'administration permet ces modifications.

« Le mariage c’est un engagement 

entre un homme une femme »

L’argument, souvent religieux, n’est pas acceptable, puisque nous avons un gouvernement laïc depuis la séparation de l'église et de l'état. Plusieurs pays Européens (Espagne, Portugal,...) où la religion catholique est encore plus présente qu’en France, ont instauré le mariage homosexuel. 

Actuellement, encore trop d'homosexuel(le)s n'assument pas de vivre ouvertement leur homosexualité car ils redoutent le rejet, les insultes ou la violence.  

Cela se traduit par le mensonge, l’échec, le déni de soi et entraîne bon nombre d’homosexuel(le)s dans la dépression. Certains, les plus fragiles (souvent les adolescents), en arrivent même à tenter de se suicider.

De ce fait, très peu osent s'engager, se prononcer, s’afficher et faire entendre leurs voix et, pour beaucoup, le mariage et l'accès à la parentalité restent une utopie.

Et pourtant, le sujet est bien réel.

Ce que nous réclamons, c’est que toutes les personnes françaises, quelle que soit leur orientation sexuelle, puissent avoir le choix de se marier, de fonder un foyer et de transmettre leur héritage au même titre que les français et françaises hétérosexuel(le)s.

D'autres sujets demanderaient également à être traités et nécessiteraient une réponse institutionnelle comme par exemple celui des femmes et hommes trans-genres à qui l’état Français n'accorde plus de droits quand ils changent de sexe. 

Enfin, nous terminerons par un message à l’attention des 2 candidats à la présidence  de l’UMP :

Messieurs, pour rappel, le candidat que vous avez soutenu en 2007, et avec lequel vous avez œuvré aux plus hautes fonctions pendant la durée d’un mandat, avait lui-même pris cet engagement pendant sa campagne électorale. Pendant ce quinquennat, aucun ministre, ni aucun député, n’a présenté de projet. Vous aviez la possibilité d’engager le débat d’opinion dont vous regrettez l’absence aujourd’hui. 

D'autre part, vous ne pouvez tolérer les propos tenus par votre camp dans une société engagée dans la lutte contre les discriminations et qui prône sans cesse l’état républicain. 

Il s’agit d’hommes et de femmes qui vivent, travaillent et œuvrent au bon fonctionnement de notre pays, mais qui souffrent de leur inexistence sociétale. Vous auriez pu tenter de mettre un terme au fléau de l’homophobie et de la transphobie. 

Notre dernière réflexion s’arrête sur le chantage honteux de certains maires : comment accepter et tolérer dans un état de droit comme le nôtre, que des élus républicains refusent d'appliquer la loi ?

Nous demandons maintenant aux élus (qu'ils soient de la majorité ou non), ainsi qu’aux membres du gouvernement et au président de la République de ne pas reculer l'échéance. 

Cette loi a toute sa place dans notre république française qui a, jusqu'à présent, représenté un exemple de tolérance, de respect et d'ouverture. 

Nouvel Esprit.

(1)enquête 2012 du collectif associatif de lutte contre l’homophobie et la transphobie : AIDES, Autre Cercle Bourgogne FC, Démocratie et Courage, La Ligue de L’enseignement, Nouvel Esprit et la Mission Lutte contre les Discriminations de la ville de Besançon.

Association Lesbienne, Gay, Bi, Trans et tous les Autres de Franche-Comté.

Contact Presse : Thibaut Jeunet / 06 38 69 23 70 / thibautjeunet@gmail.com – Secrétariat : nouvelesprit@yahoo.fr.

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